vendredi 13 janvier 2012

Printemps 1989.


J'ai cherché et trouvé des prétextes pour beaucoup de choses. Le prétexte principal étant souvent la flemme, la nécessité vitale de finir un livre, de me préparer un bagel jambon-fromage-oeuf.

Aujourd'hui, il y a du brouillard sur Toulouse. Aujourd'hui, j'ai 21 ans. Et aujourd'hui, j'ai regardé par la fenêtre, ai vu le manutentionnaire Coca Cola remplir le distributeur ainsi qu'un clochard habitué piocher dans les poubelles du pied de mon immeuble.
J'ai attrapé Nikolski et me suis replongé dans le Montréal du début des années 90. Pour être honnête, je n'ai pas eu à creuser bien loin, mes pensées étant constamment plongées dans le Montréal d'aujourd'hui.

Après y avoir passé des vacances mémorables avec (liste non ordonnée et non exhaustive) :
un loup à promener tous les matins après avoir bu du café à la cannelle*, une (des) famille(s) adorable(s), de la dinde, de la sauce de canneberge, une tempête de neige en voiture entre Meaford, ON et Montréal, QC, de nouveaux amis, de la bière, de la bière, de la bière, des bagels et du bacon, un gâteau nommé Death By Chocolate (qui porte atrocement bien son nom), les meilleures pâtes italiennes du continent nord-américain, une boussole de l'armée navale britannique offerte sur une jetée de Georgian Bay (à exactement 44°36'38" Nord, 80°35'02" Ouest), du thé japonais, du jazz new-yorkais, Toronto en une heure, le meilleur burger de Toronto, de la neige et des orteils gelés, des parties de Scrabble en anglais ("mais Julien a le droit d'utiliser quelques mots français"), des visites de grands hôpitaux montréalais, des ailes de poulet sauce barbecue avec deux des filles les plus cool de l'île, du shopping de Noël, du shopping de Boxing Day (et ses veste UO à -90%), des conversations de biologie moléculaire bloqué sur le périphérique, un grand-père qui drague la bonne, l'italo-canadienne la plus géniale de toute l'île de Montréal, des biscuits aux noix préparés avec amour, des conversations sur le passé et le futur de la littérature américaine avec un professeur de musique new-yorkais (le jazzman), et surtout du manque une fois rentré.

Je vous tiens au courant si d'autres trucs me reviennent.

[Edit : Ah, j'ai aussi rencontré un raton-laveur de compagnie particulièrement fourbe et malicieux.]

*Recette secrète : ajouter une demi-cuillère à café de cannelle en poudre dans le café moulu de votre filtre/percolateur/... de votre cafetière pour un café au goût de Noël.

5 commentaires:

  1. Je ne peux que ressentir ton manque !
    J'ai passé un an au Canada l'année dernière, et j'ai l'impression d'être éteinte de l'intérieur depuis mon retour ... C'est fou l'effet que ce pays à eu sur moi. Rien que de te lire j'en aurais presque les larmes aux yeux ...

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  2. @Nath : c'est fou comme tout paraît tellement mieux là-bas, n'est-ce pas ?

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  3. Ah enfin, j'aime bien quand tu écrit, même si c'est peu, j'aime bien . Contente que ça se soit bien passé pour toi mon petit chou, et encore une fois, un bon anniversaire <3

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