mercredi 30 juin 2010

I hit the ground, bang bang



«On ne devrait jamais contempler les étoiles seul. Voilà pourquoi il y en a tant. Il faut être deux, côte à côte, pour les observer. Une seule personne ratera les plus belles à coup sûr.»

Déboire, Augusten Burroughs



Peut-être. C'est vraiment bizarre. Peut-être que c'est juste moi. Peut-être que j'ai trop peur de rater les plus belles. En tous cas, elles brillent.

Les bons moments sont toujours trop courts. Ils s'envolent. Ils planent au dessus de ma tête. Par dessus la Manche, puis l'Atlantique. Au moins, ils sont intenses, le chaud semble plus chaud, les couleurs plus vives, la musique plus vivante. J'en profite, sans chair, juste du doux. Comme passer d'un banal PQ de toilette public à un triple épaisseur qui sent la pêche.

Puis le départ et la réalité arrivent, aussi tendres que du papier de verre. D'abord l'étourdissement. Puis un léger manque qui s'amplifie. Quelque chose de biologique, qui me prend aux tripes. D'une heure à quelques jours, pourvu que je puisse trouver quelque chose à faire.
Écrire. Écrire me détend, m'occupe. Je peux errer dans mes pensées sans m'y perdre.



Les cheveux en bataille. Une tâche sur le bout du nez.

Et ça revient, comme un shoot. Une nouvelle.
L'adrénaline stimule mon coeur, qui bat plus vite, plus fort. Sir !
Bam, du bonheur par ci. Bim, du bonheur par là.
Un soulagement. Le manque, affaibli par une certitude.
Un peu de pression sur des lèvres.
À dans un mois.