mardi 25 janvier 2011

onstage backstage

#1 Cher journal, Comme j'ai l'habitude de le faire quand je commence un nouveau cahier, je me présente. Il faudrait d'ailleurs que je relise les présentations de mes journaux datant du lycée, si j'avais su à 16 ans ce qui m'attendais...Je suis donc Pamela Clayson, 30 ans aujourd'hui, manucure le jour et strip-teaseuse la nuit. J'ai deux gosses et les élève seule. J'ai récemment enménagé à Las Vegas.

#2 Il est 3 heure du matin, je viens de rentrer. Tom a bien couché Kirsten et s'est ensuite endormi sur le canapé. Une énième rediffusion de Casablanca éclaire ses traits.Tom, c'est mon fils. Il a 13 ans et est le premier de sa classe. Il fait comme s'il ne savait pas ce que je fais le soir, mais je suis certaine du contraire... Je me suis débrouillée pour trouver un appartement dans un quartier pas trop pourri, histoire d'éviter qu'il finisse dans un gang ou un truc du genre, ce qui aurait très bien pu arriver si on avait vécu à LA. Je me souviens qu'au lycée, je me moquais des intellos ; on ne voit pas les choses de la même façon en tant que mère. C'est une vraie tête mon petit ange. Si je devais vendre mon cul pour qu'il fasse des études, je n'hésiterai pas.Kirsten a 5 ans et, comme toutes les petites filles de cet âge, ses objets fétiches sont dans l'ordre ses poupées, son feutre rose et son costume de fée. Elle est plus douce que ne pourra jamais l'être Bambi et ne boude absolument jamais. Au boulot, Jim m'a laissé partir plus tôt en me souhaitant un "très joyeux anniversaire". C'est certainement le videur le plus adorable que j'ai jamais rencontré. Je commence à m'endormir. J'enleve mon string à paillettes et je pars me coucher. A demain.

jeudi 20 janvier 2011

I'm Cindy you moron


Pour ne rien vous cacher, j'attendais Somewhere depuis l'été. J'ai failli aller le voir en avant première (puis ai été immédiatement découragé par les 10€ qu'il m'aurait fallu débourser). J'ai beaucoup aimé les précédents films de Sofia Copolla et il me tardait de découvrir celui ci. La bande annonce fut charmeuse. L'affiche l'est tout autant. Cependant, quand je suis sorti du cinéma, un dimanche de janvier aux alentours de minuit, j'avais atrocément mal au crâne. Mais à qui la faute ? Fatigue ou film ?
D'un point de vue scénaristique, c'est pas extraordinaire, mais on fait avec. La psychologie des personnages est plus interessante et le jeu d'acteurs est plutôt bon (surtout Elle Fanning). L'esthétique général du film est bien étudiée (parfois trop) ; je n'y ai jamais mis les pieds mais je pense que le pouvoir qu'a Los Angeles de rendre les gens désespérement seuls est bien reproduit, j'ai en quelques sortes retrouvé les décors imaginés en lisant Moins Que Zéro, de Bret Easton Ellis.
Mais dans l'ensemble, à part quelques scènes que j'ai aimé, j'ai surtout été déçu. Disons que du début à la fin, il ne se passe pas grand chose. Dans certaines scènes, il ne se passe d'ailleurs absolument rien. Le film s'ouvre sur une voiture qui tourne sur un circuit automobile (la caméra étant fixe, on l'entend plus qu'on ne la voit passer), et ce pendant quelques minutes qui paraissent être des heures. Il tourne en rond dans sa vie, check. Stephen Dorff doit faire faire une moulure de son visage pour un film, on l'enduit donc d'une pate blanchâtre : la caméra reste braquée, quelques minutes encore, sur cette masse visqueuse (d'après mon amie Samar, Sofia Copolla a voulu aller manger et a oublier d'éteindre la caméra). Sa vie n'est qu'artifice et désuétude, check. Il s'endort alors que deux jumelles strip teaseuses dansent autour de leur barre portative, ou pendant qu'il fait un cunilingus a une autre. Il a perdu toute passion, check.


Pris bout par bout, ce n'est pas mauvais, certains passages étant même plutôt bons. Mais au final, le film est "mauvais", ou en tous cas moins bon (pour moi) que les précédents films de Sofia Copolla. Elle dépeint très bien la relation entre le père et sa fille, mais se perd. A vouloir trop nous faire sentir l'ennui du héros, on fini par se faire chier autant que lui. Dommage.

No Alcohol Allowed On The Fairground

Montréal pour l'été 2011 ? Le dossier pour le passeport est prêt, il ne manque plus que les timbres fiscaux et le justificatif de domicile. Plus que "quelques" euros avant de pouvoir ENFIN payer le billet d'avion. Plus que quelques mois avant de débarquer sur le sol canadien. Il me tarde de manger une poutine complètement bourré à 4h du matin. Il parait que Montréal est une ville de liberté. Libre. Si d'éventuels lecteurs (hahahaha) me lisent et ont quelques bonnes adresses montréalaises, je suis preneur.

En attendant, il faudra survivre. Ca s'annonce compliqué.

Fausse couche

Je bouge à peu prés autant qu'une bulle de gaz dans un verre de Diet Coke abandonnée au soleil depuis plusieurs heures. Je suis épuisé, brûlé. Tout ça pour échouer. Il est 21h13 et je commence déjà à m'endormir. Une reprise de Talk To Me de Yodelice résonne dans mes oreilles. Won't you talk to me ? This is getting scary.
Je me pose des questions, particulièrement sur le futur. Qu'est-on censé faire lorsque les plans qu'on avait tiré se trouvent compromis ? Je ne me suis tout simplement pas montré à la hauteur. Mon microscopique ordinateur est posé sur mes genoux et je me sent ridicule à y écrire mes questions sur la vie. Ridicule. Rien.
C'est fou comme en à peine trois jours, "tout" peut changer.
J'englouti donc un autre des gateaux libanais qu'on m'a offert. Les pistaches croustillent sous mes dents et le sucre envahit ma bouche.