samedi 29 octobre 2011

the catcher in the rye


Pris d'un élan insensé, je me surpris à sauter dans mes bottes, enfiler ma veste doublée et dévaler les escalier en pyjama. J'ouvris la porte à la volée et avançai à pas maladroits dans la vingtaine de centimètres de neige qui recouvrait le trottoir. J'avais l'air d'un fou. Mon regard perdu et paniqué fouillait les alentours. Je fis quelques pas et manquai de m'étaler sur les pavés. La rue était vide. Un sentiment d'angoisse me prit au ventre et je remontai, bien piteusement, jusqu'à mon appartement.
Cette nuit là, je n'avais pas beaucoup dormi. Son regard, la rue vide, la neige et la lumière jaune de la ville éclairant ma chambre s'étaient établis dans mes pensées. Je ne le reverrai certainement jamais.

Quelques semaines plus tard, je le recroisai. Je n'avais pas osé affronter son regard et ne m'étais retourné qu'une fois l'avoir dépassé, me heurtant à la seule vue de son dos. Je crois qu'il me regarda longuement ce jour là. Je ne lui ai jamais demandé.

2 commentaires:

  1. Ne jamais demandé ne laisse pas place a des certitudes, peut-être que tout est encore possible..

    J'aime bien ton blog, je te suis !

    XOXO, RChS

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  2. Arf. Je déteste ça, ça me frustre !!!

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