lundi 20 décembre 2010
May I have your attention please, there is something I'd like you to know
Vendredi, j'étais courageux. Lundi, je me chie dessus.
lundi 6 décembre 2010
Pumped Up Kicks
Photographie de recurving
J'enlève mes chaussures d'un coup de pied. Elles s'écrasent contre le mur avec un bruit sourd. J'enlève ensuite mon t-shirt blanc, trempé de la sueur inhérente à n'importe quel trajet en Californie. Je le jette sur le sol avec le reste de mes vêtements et marche d'un pas hésitant jusqu'à la salle de bain. Je peux sentir le sel de ma transpiration irriter mes lèvres. L'eau fraîche s'abat sur moi et martèle mon dos, aussi endolori que celui d'un vieillard. A 28 ans, quelle tristesse !
Puis je repense à mon chef de service, celui là même qui m'a incendié plus tôt dans la journée parce qu'il ne supportait pas ma gueule d'effronté, comme il a dit. Et bien tant mieux, j'en avais marre de la sienne. Je ne pense qu'à une seule et unique image, déjà utilisée par Bukowski pour caractériser ce sale con. Il est aussi vide qu'un lapin de Pâques.
Je sors de la douche pour observer mon reflet dans le miroir de ma chambre, sans même prendre la peine de me sécher. Mes cheveux ne sont qu'eau et sueur. De lourdes cernes entourent mes yeux. Travaille. Mon ventre commence déjà à s'élargir et je pince sans mal le gras qui s'y situe. Mange. Ma queue parait triste d'avoir été si longtemps délaissée. Baise.
_
On sonne à la porte. Je m'approche de la fenêtre et voit la fine silhouette de ma mère. Je décide de ne pas répondre.
- Ouvre ! Je sais que tu es là, j'ai reconnu ta voiture de l'autre côté de la rue !
- ...
- Me prend pas pour une conne Julien, ouvre !
- Bon ok, une seconde.
J'enfile un boxer et me traîne jusqu'à la porte que je déverrouille. Après une latence de quelques secondes, elle l'ouvre et entre, habillée d'un soupir d'exaspération. J'allume un joint. Vite.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Ça te prend comme ça de monter dans un avion pour traverser l'Atlantique et venir voir ton fils adoré ?
Je ricane derrière un volute de fumée odorante.
- Oh épargne moi ton ironie et tes sarcasmes. Et éteint moi ça !
- Non.
- Bref. Tu ne vas même pas me serrer dans tes bras ?
Je m'exécute.
- Tu m'excuseras de le dire, mais la dernière fois qu'on s'est vu, tu étais dans un meilleur état.
- Il me manque, c'est tout. Encore quatre mois.
La chaleur rend quasi imperceptible le frisson qui parcoure le bras de ma mère. Je tire de nouveau sur le joint. Je me dirige vers le réfrigérateur et prend une bouteille d'eau.
- Tu veux...
- Non merci, j'ai laissé Bruno à l'hôtel. Il veut aller visiter les studios d'Hollywood.
- Bien.
- On est au Madre Teresa Hotel. Je te pose leur carte ici, chambre 109. Appelle, si tu as quand même envie qu'on discute.
Je l'embrasse de nouveau en murmurant un "désolé". Elle tourne les talons et sort. Je la regarde monter dans un taxi, conduit par un mexicain dont la moustache me fait penser au guidon d'un vélo. L'engin s'éloigne.
_
Je bois un peu d'eau. Le téléphone sonne. Numéro australien. Je décroche.
- Tu me manques.
mardi 30 novembre 2010
dimanche 21 novembre 2010
los angeles
"wake me up before you go-g..."
réveil de merde. moi qui voulais forcer un peu sur mes heures de sommeil. aussi je sors ma main de sous mon corps pour saisir de cette grande bouteille d'eau au gout douteux, posée à quelques centimètres de ma tete. le liquide plus trop frais coule dans ma gorge en amenant avec lui cet affreux gout qui déprimait ma bouche. je me frotte les yeux, me gratte la nuque, puis me redresse d'un air faussement victorieux sur l'etroit matelas qui me sert de lit. la pale lueur de l'aube éclaire mes traits. je pousse la couette pelucheuse qui recouvre mes jambes tendues et me leve.
réveil de merde. moi qui voulais forcer un peu sur mes heures de sommeil. aussi je sors ma main de sous mon corps pour saisir de cette grande bouteille d'eau au gout douteux, posée à quelques centimètres de ma tete. le liquide plus trop frais coule dans ma gorge en amenant avec lui cet affreux gout qui déprimait ma bouche. je me frotte les yeux, me gratte la nuque, puis me redresse d'un air faussement victorieux sur l'etroit matelas qui me sert de lit. la pale lueur de l'aube éclaire mes traits. je pousse la couette pelucheuse qui recouvre mes jambes tendues et me leve.
mardi 16 novembre 2010
samedi 30 octobre 2010
dimanche 17 octobre 2010
jeudi 14 octobre 2010
Foutredieu ! (comme on dit par chez moi)
Merci Margot pour cette citation de la pucelle préferée des adolescentes (ah... Puceau ?! Bon ok.), j'ai nommé... JUSTIN BIEBER !
"I feel like the Kurt Cobain of my generation, but people just don't understand me."
Le Tout-Puissant, dans sa grande miséricorde, lui a donc offert un cerveau aussi développé que le reticulum endoplasmique d'une cellule quiescente.(désolé, déformation professionelle). Merci Justin. Merci.
vendredi 1 octobre 2010
Echoes sometimes don't come back
Echo était bavarde. Si bavarde, qu'on la condamna à ne parler qu'en répétant les fins de phrases prononcées par les autres.
En bonne nymphe qui se respecte, elle tomba éperdument amoureuse de Narcisse qui, préférant se masturber devant le miroir, l'envoya paître.
De désespoir, elle devint anorexique, ses os des cailloux, et ne substint que sa douce voix de chieuse.
En bonne nymphe qui se respecte, elle tomba éperdument amoureuse de Narcisse qui, préférant se masturber devant le miroir, l'envoya paître.
De désespoir, elle devint anorexique, ses os des cailloux, et ne substint que sa douce voix de chieuse.
mardi 21 septembre 2010
Babycakes
"De toutes évidence, il y avait des choses qui ne changeaient jamais, notamment l'incapacité de Connie à traverser l'existence sans porter de vetements avec quelque chose d'écrit dessus."
samedi 28 août 2010
jeudi 26 août 2010
mercredi 18 août 2010
vendredi 30 juillet 2010
samedi 24 juillet 2010
Old Glory
Alors que j'insultais la voix off de Spotify tout en buvant du soda éventé, en boxer devant mon ordi, j'ai eu une envie irrépressible de foncer sur Youtube revoir le clip de Complicated d'Avril Lavigne...
Depuis, j'hésite à réhabiliter la cravate par dessus le débardeur (ok je rigole) (quoique...) (ok ok, je rigole vraiment).
mercredi 30 juin 2010
I hit the ground, bang bang
«On ne devrait jamais contempler les étoiles seul. Voilà pourquoi il y en a tant. Il faut être deux, côte à côte, pour les observer. Une seule personne ratera les plus belles à coup sûr.»
Déboire, Augusten Burroughs
Peut-être. C'est vraiment bizarre. Peut-être que c'est juste moi. Peut-être que j'ai trop peur de rater les plus belles. En tous cas, elles brillent.
Les bons moments sont toujours trop courts. Ils s'envolent. Ils planent au dessus de ma tête. Par dessus la Manche, puis l'Atlantique. Au moins, ils sont intenses, le chaud semble plus chaud, les couleurs plus vives, la musique plus vivante. J'en profite, sans chair, juste du doux. Comme passer d'un banal PQ de toilette public à un triple épaisseur qui sent la pêche.
Puis le départ et la réalité arrivent, aussi tendres que du papier de verre. D'abord l'étourdissement. Puis un léger manque qui s'amplifie. Quelque chose de biologique, qui me prend aux tripes. D'une heure à quelques jours, pourvu que je puisse trouver quelque chose à faire.
Écrire. Écrire me détend, m'occupe. Je peux errer dans mes pensées sans m'y perdre.
Les cheveux en bataille. Une tâche sur le bout du nez.
Et ça revient, comme un shoot. Une nouvelle.
L'adrénaline stimule mon coeur, qui bat plus vite, plus fort. Sir !
Bam, du bonheur par ci. Bim, du bonheur par là.
Un soulagement. Le manque, affaibli par une certitude.
Un peu de pression sur des lèvres.
À dans un mois.
dimanche 30 mai 2010
"Hope épousera un fermier"
samedi 29 mai 2010
When I'm with you I have fun
Jeudi 20 Mai
Il est 6:15 quand le réveil commence à retentir et j'ai déjà mal à la tête. Je m'accorde une minute de sommeil supplémentaire puis me lève et me prépare, à 6:34 exactement, je ferme la porte de chez moi.
Le train part et je regarde par la vitre en pensant aux dernières choses qui se sont passées dans ma vie... C'est l'effet qu'ont les voyages en train sur moi, le paysage défile et tu sais bien que tu vas passer sept heures avec le cul posé sur le siège SNCF en entendant rien d'autre que ta musique, tes pensées et la toux sèche de la grosse allemande assise à côté de toi. Puggy joue sur mon MP3 et je prend quelques photos.
J'ouvre l'exemplaire de 20 Minutes que j'ai ramassé dans le métro, tombe sur une brève parlant de deux fillettes violées et referme aussitôt le journal.
Arrivé à Brive-la-Gaillarde, les entrepôts sont immenses et les wagons industriels accrochés les un derrière les autres à perte de vue me font penser à des colliers de perles géantes.
Il est presque 14 heures quand j'arrive enfin en gare d'Austerlitz où je croise 3 militaires avec des kalachnikov à la main (ils doivent faire ça pour la "sécurité intérieure"... mais je trouve pas ça très rassurant). J'ai un bref entretien avec une conne de la RATP pour qui le fait que le quai B soit affublé d'un C bien visible est évident. Puis je rejoins quelques visages familiers devant Bercy.
Alors que le métro me dépose au jardin des Tuileries, le soleil de plomb fait rougir mes bras. Je m'assied quelques minutes pour profiter de l'ambiance avant de partir vers le Petit Palais pour la rétrospective Yves Saint Laurent.
Il est 19:12 quand je ressors de l'exposition(soit à peu prés 2h passées à l'intérieur) avec cette sensation "arty" dans le ventre et une envie de dessiner(que je réprime puisque je sais pas dessiner). L'expo est vraiment géniale, pas moins de 300 tenues allant du premier caban aux smoking, en passant par les voyages imaginaires et les robes de bal (entre autres).
Je continue ma longue balade en traversant un pont dont je ne connais pas le nom et remonte le quai d'Orsay en direction de la Tour Eiffel que je peux alors apercevoir entre les immeubles (ok ok je fais vraiment gros touriste mais la première et dernière fois que je l'ai vue, j'avais 12 ans, c'était la nuit et je passais en voiture devant).
Puis tout en remontant le Champ de Mars, je décide de tourner quelque part et me perd. Je tourne par ci, achète un muffin par là et descend une avenue pour me retrouver en bas de l'avenue Georges V. Ne connaissant pas du tout Paris, je sais pas encore ce que ça implique, mais je m'en aperçois bien assez vite en tombant nez à nez avec les bureaux de chez Givenchy et Yves Saint Laurent.
Je suis maintenant sur les Champs Elysées et je m'arrête chez McDonald, parce qu'arrivé 20:30, quand t'as mangé qu'un muffin de toute la journée, t'as la dalle.
Vers 21 heures, je reprend le métro pour rejoindre l'ami qui m'héberge et m'endors dés que j'effleure le matelas.
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