Il faisait beau. Très beau. Et le ciel était bleu tout haut dessus de moi. Mais il devenait gris à l'horizon, se mêlant aux vapeurs industrielles de la ville. Certains arbres portaient une chemise de fleurs blanches, certainement une vieille collection Prada. D'autres les premières verdures de l'année.
Les passants sortaient, promenaient leurs chiens, s'allongeaient sous les arbustes, jouaient de la guitare torse nu dans l'herbe. Ils couraient, sautaient, dansaient, buvaient.
Mais la ville restait là, omniprésente. On pouvait voir ses miasmes tâcher les murs lorsque l'on enlève un poster de Lorie resté là trop longtemps. On pouvait entendre son trafic automobile qui réveille à 7h34 et sentir les relents d'égouts en entrant dans la salle de bain. C'était comme nager avec des chaussures.
Alors, je ressens cette envie de prendre le train, ou l'avion, ou juste de courir sans me retourner. Me baigner de nouveau dans cette source de montagne glaciale, comme à 12 ans. Revoir Montréal. Me perdre en forêt. Lire les 12 livres en attente sur mon étagère. En relire d'autres (Moins Que Zéro de Brett Easton Ellis entre autres).
En tous cas il fait beau.
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