Peu avant midi, c'est un dimanche vert, un joli début de printemps où les feuilles ne sont pas encore assez vertes et le ciel pas encore trop bleu.
Il fait bon. Les fenêtre grandes ouvertes, je regarde les gens passer en écoutant Todd Terje.
Ici tout va bien. La vie suit son cours. On s'ennuierai presque si on ne s'ennuyait pas autant.
J'imagine que depuis le temps, une petite mise à jour s'impose. Je suis désormais en master 1 à Paris 6 (Université Pierre et Marie Curie) et j'y serai en master 2 l'an prochain.
Paris est plutôt cool. Tout ce qu'on imagine de cliché est vrai, que ce soit touristique ou parisien, des bourgeoises en terrasse vers saint Germain aux SDF du métro. Le parisien est con mais vu que je le suis aussi, ça ne me dérange pas trop.
Montréal me manque un peu. Toulouse me manque un peu. Pau ne me manque pas du tout.
La transition a pas été si dure que ça. Pour rappel, tu passes de deux ans de relation dont une de vie commune dans un petit appartement montréalais à un avion transatlantique puis plus rien. Mais après tout, l'amour n'est pas mesquin, l'amour ne te dit pas que tu es trop petit ou trop gros ou pas assez intelligent. L'amour t'écoute, je crois.
Et si on parlait d'amour. Ou alors d'Amour ?
D'ailleurs quelle est la différence ? Peut-on faire l'amour sans Amour ? Est-ce qu'on recherche plutôt l'amour ou l'Amour ? Cette putain de majuscule change tout, comme un peu de ketchup dans des pâtes au beurre.
Je crois que je suis jamais content. Je cherche l'amour mais je veux l'Amour.
Je veux cet épisode de Girls où Hanna passe une semaine ou un weekend chez le médecin à jouer nu au ping-pong. Plutôt une semaine ou un weekend, d'ailleurs ? Qu'importe. Ce qui compte c'est la petite infinité, même s'il y a des infinis plus importants que d'autres. (point bonus si tu retrouves la référence)
I fell in love the way you fall asleep: slowly, and then all at once.L'adolescente émo en moi n'est pas encore morte.